J
’ai découvert l’ULM lors d’un baptême de l’air en pendulaire milieu année 80.

À cette époque, je passais beaucoup de temps à observer les ULM évoluer dans le ciel, notamment lors du fameux Tour de France de 1983.

Pendant mes années de lycée, j’ai pu voler quelques heures de façon éparse chaque année, changeant fréquemment de machine. J’ai eu l’opportunité de piloter des modèles comme le Weedhopper 1er, l’AX3, le Baroudeur, le Hurricane, le Maestro 1er, ainsi que l’un des tout premiers Coyote en France.

Vers 2002, diplômé stratifieur en matériaux composites et mécanicien automobile, j’ai travaillé pendant 18 mois dans les entreprises produisant l’une après l’autre l’ULM Vega 2000. En parallèle, je m’offrais quelques heures de vol sur Avid Flyer.

Avec un second licenciement consécutif pour cause de dépôt de bilan, c’est avec l’aide du dispositif FONGECIF que j’ai financé ma formation de pilote instructeur multi-axe, prenant en charge quand à moi celle d’autogire. Bien que les choses ne se soient pas déroulées comme prévu par la médiocrité des instructeurs et conflits au sein du centre de formation, je suis parti avec seulement mon diplôme d’instructeur multi-axe et de justesse seulement mon brevet de base de pilote autogire, j’ai fini par obtenir ma deuxième qualification d’instructeur deux ans plus tard dans un bon centre, formé par des personnes sérieuses et professionnelles.

J’ai enseigné en 2006 en Gironde pendant six mois le vol en multi-axe, où j’ai fait l’expérience de plusieurs pannes et défaillances sur machines à répétition, y compris une fois où j’ai dû tirer le parachute de secours. Les causes étaient l’inaptitude à entretenir comme il faut la flotte d’appareil servant à l’écolage par les membres responsables du club,

Je suis dés lors parti en Alsace presque une dizaine d’années pour construire initialement l’ULM Junka,

En fin de contrat CDD de 6 mois et prévoyant la fin proche de la production, j’ai préféré m’orienter vers une nouvelle activité, celle d’ouvrir ma propre école de pilotage. C’était sans savoir que n’étant pas natif d’Alsace, toutes mes démarches seraient veine tant le protectionnisme locale du marché alsacien règne en maître.

J’ai alors quitté le monde de l’ULM après avoir tout perdu et vivre en grande précarité durant 2 ans.

Plus tard j’ai été rembauché pour réparer un Junka accidenté, j’ai rédigé les plans 2D et 3D de cet avion dans le cas d’une future reprise de production, et assemblé deux kits de Ninja en plus de quelques menus travaux sur d’autres machines.

Entre temps, j’ai suivi une formation de 10 mois pour devenir projeteur en études mécaniques et je suis sorti diplômé.

Durant toute ces longues périodes, j’ai adhéré à divers clubs et associations : Grunberg, ACAM, le club de M. Hubert Ferté, Inter-Action, RSA, et je suis également devenu constructeur amateur en construisant ou réfectionnant divers avions et autogires à différents stades.

A ce jour, je constate que ces 20 dernières années que le marché de l’ULM en général s’est détourné de son idéal d’accessibilité et de partage vers une offre plus coûteuse et ostentatoire, influencée par des avancées technologiques et une tendance axée sur le « luxe » pour satisfaire une clientèle ciblée. Cette dérive reflète une tendance vers le haut de gamme, éloignant l’ULM de ses racines de simplicité et d’inclusivité.

C’est pourquoi après 10 ans d’éloignement du monde de l’ULM, je désire mettre mes compétences, mes connaissances et mon savoir-faire au service des passionnés d’ULM, qui, comme moi, sont frustrés de ne pouvoir pas voler librement à leur guise.

Je propose à cette communauté divers programmes d’accessibilité à des aéronefs plaisants et originaux de type multiaxe et autogires abordables et spécialement conçus pour eux.

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